Il existe tout d’abord des centres de tri dans lesquels, tout ne peut pas être recyclé, plusieurs procédés sélectionnent les déchets pouvant être recyclé dans ce centre. Tout d’abord, un tapis entraîne les emballages jusqu'à la chaîne de tri. Ici, un trieur enlève à la main les cartons et gros objets qui peuvent bloquer la chaîne de tri. Les emballages passent ensuite sur une table vibrante qui les débarrassent des poussières, capsules et débris de verre. Un immense aimant récupère alors tous les éléments en fer, les autres continuent leur trajet et passent sur un plan incliné qui les sépare selon leur forme (papiers et briques d’un coté, bouteilles et  bidons de l’autre) puis des personnes affinent le tri à la main. Les emballages sont regroupés par grandes catégories et sont compactés sous forme de balles.


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Emballages compactés en  balles                                         Trieurs affinant le tri grâce à un tapi roulant

Les balles sont alors envoyées dans des usines spéciales pour être recyclées (par exemple le plastique peut constituer des fibres polaires pour les vêtements, des rembourrages pour oreillers ou couettes, des tuyaux pour canalisations, des pots de fleurs ). Cela permet donc une grosse économie d’énergie.

Pour montrer les économies que l’on va pouvoir faire avec le recyclage, nous allons étudier les deux cas possibles pour fabriquer des fibres synthétiques :


- La première possibilité est d’utiliser du pétrole brut. Pour cela, il faut l’extraire, le transporter, le raffiner, le transformer et donc consommer énormément d’énergie.


- La deuxième possibilité est d’utiliser du plastique recyclable. Dans ce cas il suffit de le collecter, le trier et le transformer. Ce système permet donc d’économiser du pétrole brut et de dépenser jusqu'à 5 fois moins d’énergie.


Mais la différence entre ces deux procédés peut être encore plus significative. Par exemple, pour l’aluminium, le recyclage permet d’utiliser jusqu'à 20 fois moins d’énergie.

En recyclant le papier, le fer, l’aluminium etc.… on évite de rejeter chaque année dans l’atmosphère l’équivalent de ce que rejette chaque année une ville de 650 000 habitants.

Mais tout ne peut pas être recyclé : par exemple pour une basket il faut séparer tous ses constituants (plastique, tissu, colle…) et cela nécessite des opérations qui coûtent trop chères pour être réalisé. Du coup on la brûle ou on la met en décharge. C’est également le cas pour certains emballages comme les pots de yaourt qui nécessite de l’eau pour les nettoyer.
Il existe aussi des déchets toxiques comme les piles qui contiennent des métaux lourds, ils sont donc envoyés dans des centres spéciaux où on sépare ses composants pour les réutiliser et fabriquer d’autres objets (ex : manche d’outils).

On distingue aussi les usines recyclant les ordures ménagères. Le procédé est simple, on brasse les déchets avec un énorme grappin puis, grâce à celui-ci, on les met dans un four à une températeur de 850° à 12 000° pour les détruire. En les brûlant on ne recycle pas directement les déchets mais on s'en sert comme combustible pour créer de la chaleur. Celle-ci est récupérée grâce à d'énormes dynamos qui la convertit en électricité. Le recyclage ne s’arrête pas là car tout n’a pas été brûlé et il reste les masses fer qui on résisté à la chaleur. Grâce à un aimant toutes les ferrailles des masses fer sont extraites pour ensuite être recyclées. Le reste des masses fer qui a été débarrassé de la ferraille va être analysé :
- si ses masses fer contiennent beaucoup de métaux lourds on les met dans des décharges de classe 2.
- sinon on les utilise pour faire des routes.

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Grappin qui brasse les déchets et les mets dans un four                 différents constituants d’une alvéole                           

 

On se sert d’une décharge de classe 2 lorsqu’il n’y a pas d’incinérateur. Celles-ci sont conçus pour les résidus urbains et/ou des déchets industriels banals (non dangereux). 
Aujourd’hui elles ont des normes très strictes. On choisit un terrain à l’écart des nappes phréatiques ( éponges naturelles qui constituent des réservoirs d’eau souterrain) puis on y creuse une alvéole et on place une couche d’argile pour imperméabiliser le site. Pour être sûr qu’il n’y ait pas d’infiltration on ajoute encore une membrane de plastique (géo membrane) et on étend une couche de sable. Enfin on construit des puits pour récupérer les substances indésirables.
Quand l’alvéole est pleine, on la recouvre d’une couche d’argile. A l’intérieur les bactéries continuent à dégrader les déchets organiques provoquant la création de méthane (gaz explosif). C’est pourquoi les puits sont utiles car ils permettent de récupérer ce méthane et de s’en servir comme combustible pour des centrales thermiques qui vont produirent de l’électricité. Si ces centrales ne sont pas à proximité de ces décharges le gaz est brûlé directement à la sortie du puits.

Mais, pour revenir à ces incinérateurs, ils coûtent chers et peu de commune peuvent en disposer. De plus elles dégagent des gaz acides (métaux lourds, acide chlorhydrique…) qu’il faut traiter pour s’en débarrasser.
Une fois ces gaz  extrait grâce à un procédé complexe, on obtient des cendres qui sont acheminées par camion jusqu’à des décharges spéciales, les centres d’enfouissement de classe 1 pour les produits dangereux.

A son arrivée à l’usine, le camion déverse son contenu dans d’énormes silos où les cendres et autres résidus vont être minéralisés, c'est-à-dire transformés en solide : pour cela on mélange les cendre avec du ciment et de l’eau pour former du béton dans lequel les cendres sont emprisonnées. On appelle cette opération la stabilisation. Ensuite, cette pâte qui n’a pas encore tout à fait durci est transportée vers un site de stockage où dans des alvéoles, elle durcira.           
Les cendres sont donc piégées à l’intérieur du ciment qui est très dur. L’eau des pluies pourrait tout de même s’y infiltrer entrainant des produits toxiques au fond de l’alvéole. C’est pourquoi cette alvéole est constituée comme nous l’avons déjà expliqué d'une couche d’argile, membrane plastique et couche de sable permettant ainsi de retenir ces produits toxiques. Une fois cette alvéole pleine elle est recouverte d’une couche d’argile puis sera surveillée pendant 30ans.

Aujourd’hui on commence à voir apparaître des filières de retraitement pour les déchets électroniques professionnels, ceux concernant les particuliers ne sont donc pas recyclé et partent en décharge de classe 2.

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
















 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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